lundi 6 avril 2015

Comment j'ai appris à vivre un changement

Si j’ai choisi de devenir coach en leadership du changement, c’est en grande partie à cause d’un changement majeur dans ma vie. Un changement que je n'ai pas désiré moi-même (Du moins pas consciemment), mais ça c'est une autre histoire)mais qui a été le début d'une grande transformation personnelle.

J’étais gestionnaire au gouvernement fédéral. Appréciée de mes collègues, patrons employés, ma carrière était tracée. Un jour, on a commencé à nous parler de coupures importantes qui viendraient. Mon patron m'a avertie: "Sophie, les prochains mois vont être difficiles. Tu as droit à un coach professionnel. Penses-y. Tu devrais te prévaloir de ce service"

Je ne savais pas vraiment ce qu'était un coach. J'imaginais quelqu’un derrière le banc de joueurs criant "Go, Go, Go!!!" Je comprenais que je devrais supporter mes employés durant une période difficile à la fin de laquelle certains d’entre nous perdraient un emploi et la dernière chose que je voulais c'était quelqu'un me soufflant d'aller plus vite. Malgré cela, après quelques recherches, j’avais choisi une coach dont l’approche humaine me plaisait, me disant qu'au moins j'aurais accès à une spécialiste pour m’aider si je devais tenir des conversations difficiles.  J'ai rapidement compris qu'elle serait beaucoup plus que cela.

Lors de notre première rencontre, plutôt que de tracer pour moi le chemin à suivre, elle m’a questionnée sur qui j’étais, ce qui m'allumait, me faisait vibrer.  Elle m'a fait réfléchir sur la façon dont je puisais mon énergie et ce qui me rendait heureuse, puis vers la fin de la rencontre, elle m'a demandé quel serait mon objectif pour les semaines à venir. Je lui ai répondu: "Survivre." "Vraiment?" m'a-t-elle demandé, "Ton intention à toi, la fille que tu viens de décrire ainsi, est simplement de survivre?"

Difficile de mentir à quelqu'un à qui tu viens de raconter tes passions, tes envies, qui tu es vraiment, mais reste que sa question m’a étonnée. J'avais le droit de faire plus? Même si je ne contrôlais pas tous les paramètres, j'avais le pouvoir de m’approprier la situation. Je pouvais être en charge! J'avais donc osé un objectif qui venait du cœur : "Passer au travers de cette période dans le respect de mes valeurs.".

Nous nous sommes rencontrées de façon régulière. Je racontais ce qui s'était passé les jours précédents et ce que je comptais faire les jours suivants. Elle m'écoutait et souvent, comme une boussole me montrant mon propre Nord, elle me rappelait à l'ordre: "Es-tu certaine Sophie que c'est ce que tu veux faire? Quelle autre geste pourrais-tu poser qui te ressemble plus?"

J’ajustais, je me réalignais, je faisais des erreurs,  j’osais me montrer vulnérable, poser des gestes en étant fidèle à ce que je suis .  Malgré les défis, je sentais que j’étais vraie et que je posais les bonnes actions: communiquer le peu que j'avais, écouter mes employés, les aider à se préparer à toutes les éventualités, rappeler aux gens de prendre le temps de dire merci malgré l’humeur morose, continuer de servir nos clients avec fierté

À mesure que la date fatidique approchait, elle m’aidait aussi à me concentrer sur l'essentiel: Moi.  «Est-ce que tu vas voir du beau? », «Respire », «As-tu u espace, un moment pour te déposer tes soucis avant de passer du temps avec ta famille»,  « As-tu un lieu où tu pourras laisser aller tes émotions si tu reçois des nouvelles difficiles? ».

Les nouvelles difficiles sont finalement arrivées.  J'apprenais de la bouche de mon patron que c'est moi qui perdait mon emploi. Ce jour là, l'incertitude a fait place à du chagrin, de la colère et puis finalement une sensation de vide immense.

C'est avec l'aide de ma coach que j'ai vécu chacune de ces émotions et les ai utilisées comme carburant pour avancer vers mon futur

Pleurer parce que j'étais triste de perdre mon équipe, être émue aussi de leurs témoignages me remerciant de mon aide durant les semaines précédentes. C'est à travers ces larmes que j'ai réalisé combien j'étais fière de ce que j'avais fait et compris que je voulais continuer à faire cela.

Ressentir ma colère et, à travers elle, comprendre les choses que je ne voulais plus dans ma vie et les injustices que je voulais éviter à d’autres. Par contraste aussi, je comprenais que je sortais la tête haute de cet épisode de ma vie, fière de ce que j'avais fait et de ce que j'avais été.




Lorsque j’ai eu un ma dernière rencontre avec elle pour faire le bilan, j’ai réalisé que j'avais atteint mon objectif.  J'avais réussi un tour de force: non seulement j'avais survécu, mais j’avais été utile parce que j'avais choisi d'être authentique et de respecter mes valeurs.  

En repassant le fil rouge de ces dernières semaines, je me suis rappelé les erreurs et les bon coups.  J'ai  aussi réalisé que j'avais réussi à grandir comme personne et qu'en plus j'avais réussi à faire progresser les gens autour de moi, à les rendre meilleurs.   Les leçons que j'en ai retirées me servent encore aujourd'hui. 

Le chemin n'a pas toujours été facile par la suite et il continue d'être semé d’embûches. Pour la première fois de ma vie, le chemin n’est plus tracé pour moi. J’avance avec un sentiment de vide vertigineux, mais cette impression est accompagnée d’un sentiment de liberté et de foi en moi-même qui me donnent des ailes. 

Chaque fois que la peur me reprend parce que j’ose prendre le chemin qui me ressemble plutôt que de faire ce qui semble évident, je me rappelle de respirer et peu à peu la se dissout.  C'est à cause de ce changement, imposé par d'autres, qu'aujourd'hui je me sens transformée et aux commandes de ma vie.  Je me demande parfois si l'histoire aurait été la même si je l'avais vécue sans être accompagnée.

Vous aimeriez en savoir comment je peux vous aider à garder votre Nord lors d’un changement? N’hésitez pas à communiquer avec moi à sophielegendrecoach@gmail.com pour réserver un appel rencontre d’évaluation gratuite ou encore surveillez l'onglet "À votre agenda" pour voir les dates de mon prochain atelier sur le changement.





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