lundi 5 mai 2014

Ma nouvelle conseillère

Depuis quelques temps, j'ai une nouvelle conseillère.  J’ai découpé sa photo dans une revue, c'est une dame qui porte un un veste vert olive qui met en valeur ses cheveux sel et poivre, elle doit avoir 75 ans.  Sur le mur de son atelier, elle a affiché des articles de journaux, des photos, sur son bureau, des petits cadres avec les photos de gens qu’elle aime, à droite, sous la fenêtre, des fougères terminent d’embellir son environnement.  L’endroit a l’air inspirant, calme, lumineux.   Mais ce qui attire le plus l’attention, c’est son regard à elle, paisible et heureux.  Quand je la voie, le mot qui me vient à l’esprit  est « Vivante ».  

C’est elle que je veux être à 75 ans.  Depuis quelques temps elle m’accompagne dans mes décisions de tous les jours.  

En effet, j’ai compris que pour arriver à être elle à son âge, il faut qu’elle fasse partie de ma vie dès maintenant.  Alors voilà, c’est pour ça que je vais de temps à autre, prendre le thé avec moi-même version 75 ans.   Je sors ma plus belle tasse et nous avons une douce conversation elle et moi.

  • Un nouveau projet avec un client qui m’allume moins? Où je sens que mon travail n’est pas apprécié?  Biscuits au beurre, tasse de chai latte avec ma « Sage intérieure ».  Elle me rassure, me parle du temps qui passe, me dit qu’au bout du compte ce qui compte n’est pas dans ce qu’on fait mais comment on le fait, qu’il suffit que je continue d’agir dans le respect de ce que je suis et d’être patiente, que dans quelques années, je regarderai cette période de ma vie avec nostalgie
  • J’ai envie de faire un changement de carrière et d’en voir les résultats concrets, là tout de suite; je sors marcher doucement avec ma Sage pendant qu’elle me rappelle que ce qui compte c’est le sens, que si je vis chaque instant de ma vie connectée sur ce que je suis, que je ne me prends pas trop au sérieux et que j’arrive à rire et à  danser, le reste viendra tout seul.
  • Une nouvelle situation me fait peur et m’enlève le sommeil; je crains de ne pas avoir en moi les ressources pour passer au travers.  Ma vieille sage me chuchote de me faire confiance et me rassure que je saurai passer au travers  de cette épreuve et des autres qui viendront.
  • Une amie m’invite à  la visiter un dimanche après-midi, mais il y a des petits moutons qui se promènent sous mon lit et dans les escaliers.  Je me sens un peu coupable de négliger la maison pour prendre du temps pour moi.  C’est en buvant une tasse de thé vert avec ma vieille sage qui me rappelle que pour vieillir sereine et en santé, il faut cultiver mes amitiés, bien plus que nettoyer ma maison. Elle me dit que dans les moments difficiles qu’elle a vécu, ce sont les amies qui l’ont aidée bien plus que la propreté de la maison.

À chaque fois, le nuage se dissipe, non seulement je deviens plus calme, plus connectée et je sens venir en moi une paix intérieure mais la plupart du temps la solution à mon problème apparait.  Simplement comme si elle avait toujours été au dedans de moi. Comme si le fait de voir une situation comme je la verrais dans 30 ans, donnait ouvrait mon champs de conscience et me donnait accès à plus de ressources. Les erreurs, les faux pas deviennent des occasion d’apprentissage, la peur fait place à de l’excitation, l’impatience à de la sérénité et dans l’espace ainsi libéré, naissent des solutions.

 Les gestes que je pose alors ont une toute autre dimension,  c’est comme s’ils appartenaient à quelque chose de plus grand, de plus vaste que moi.  Comme s’ils avaient un sens.   Ma vieille dame fait donc partie de mes guides et se trouve s souvent à mes côtés pour m’accompagner, me guider dans mes prises de décisions petites ou grandes.


Et vous? Vous arrive-t-il de douter? D’oublier vos vision à long-terme, le sens plus large de ce que vous faites?   Quand cela arrive, que faite vous pour vous connecter à cette partie de vous plus calme, plus sage et plus posée?