Depuis quelques
années, c’est devenu une tradition, plutôt que de remplir mon agenda du temps
des fêtes de réceptions, brunchs, soupers, cocktails et autres activités
sociales, je préfère remplir cette période de moments de calme. Laisser ma tête se reposer et laisser mon
corps, mon cœur et mon ventre faire le bilan de l’année qui achève, en goûter
les émotions et les digérer doucement.
Janvier, février et mars m’offriront amplement le temps pour les
activités sociales.
J’aime laisser mon
corps reprendre le contrôle. Me lever
quand j’ai assez dormi, me coucher quand j’ai sommeil, manger quand j’ai
faim. J’aime sortir dehors appelée par
la nature pour profiter des courtes journées entourant le solstice d’hiver, laisser mon corps guider mes pas, sans route
ou horaire défini, m’arrêter au hasard,
revenir quand j’en ai envie, m’asseoir sur une pierre pour regarder le temps
passer. Juste être là dans le moment
présent. Sans chercher des réponses, les
laisser venir.
Les premiers jours de
mes vacances incluent un moment où je crée.
Je sors pinceaux, crayons, grands cartons et je laisse la couleur
apparaitre. Sans but précis autre que
laisser mes émotions se déposer, digérer avec la couleur l’année qui s’achève,
laisser ces émotions se transformer en toiles ou pages de cahier, qui à chaque
fois m’étonnent par les réponses qu’elles contiennent. Comme si, mieux que mon cerveau, mes pinceaux
et mon plexus solaire assimilaient et
transformaient les apprentissages, les leçons, les étapes franchies durant l’année
qui se termine.
Durant 2 semaines, je
lâche prise et laisse venir à moi sans ordre précis, les gens et les émotions
sans les juger, sans les choisir. J’ouvre
ma porte grande et je reçois ce qui vient. Toujours surprise de voir ce qui
apparait. Des amitiés naissent,
certaines se solidifient, se redéfinissent, certaines relations, certains vieux
souvenirs coulent lentement dans le silence de l’oubli. À leur rythme. Je ne force rien, je laisse venir et je
reçois ce qui est là.
Aujourd’hui, premier jour
de cette nouvelle année a été une page blanche que j’ai gardée égoïstement pour
moi. Au lieu d’appeler ou recevoir
parents et amis, pour leur souhaiter mes meilleurs vœux pour la nouvelle année,
j’ai pris ce temps pour moi. J’ai
installé un coin près de la fenêtre où j’ai médité un bon moment, j’ai fait le
ménage dans mes choses, jeté ce dont je n’ai plus besoin, gardé ce qui me
sert. Les gens qui m’aiment sauront que
je les aime même si je les appelle le 2 janvier. Cette journée était belle et blanche et
j’avais envie de la garder pour mis seule.

Alors que mes mots des années passées étaient des verbes ou des
mots évoquant une action, j'aborde cette nouvelle année avec
l'envie d'un état, d'une sensation. Sentir la lumière, m'entourer de
personnes lumineuses, accepter mes parts d'ombre et les laisser vivre au
soleil, être lumineuse.
Cet après-midi, je
suis sortie courir pour profiter de la blancheur de la neige et de la clarté
qui restait, pour essayer mon nouveau mot, voir s’il s’adaptait bien à
moi. Je dois dire qu’il goûte bon, qu’il
me donne des ailes et l’envie d’avancer.
C’est lui qui sera mon guide pour l’année, c’est le filtre par lequel
mes décisions seront prises. C’est mon étoile polaire.
Maintenant que ce mot
m’habite, les prochains jours serviront à définir mes premiers gestes de l’année et
ceux des jours qui suivront en me posant la question :" Est-ce que ceci va
me permettre d’être lumineuse, de voir et sentir la lumière, ". Cet exercice donne une autre perspective, que
celui de prendre des « résolutions» et ainsi les objectifs que je me donne
sont plus vrais, plus doux aussi. Plutôt que d'être un fardeau, une
obligation, ils sont les outils, me permettant d’avancer dans la direction de
mon intention.
Je vous souhaite
d'avoir aussi une année 2015 à la lueur de ce que voulez être.
D’ici la fin des
vacances, je vous promets un autre article vous expliquant quelques idées que
j’ai pour amorcer la nouvelle année en honorant mon mot-phare.
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